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Le projet consistait à transformer les inconvénients d’une implantation imposée par la forme de la parcelle pour en faire des atouts qui répondent au programme et aux attentes du client. La villa allie des volumes sobres et des espaces intérieurs pensés dans les moindres détails.
Numéro de projet
269
Spécificités du projet
Galerie d'images
Déjouer les contraintes d’implantation
Avec une parcelle en biais, tout l’enjeu du projet résidait dans la nécessité d’adapter le positionnement de la maison. Afin d’éviter d’orienter l’habitation vers la clôture de la maison voisine située sur le terrain parallèle, nous avons pris le parti de placer le pignon de la villa parallèlement au mur de clôture, le tout en oblique. Ce choix permet de rediriger la vue depuis la maison vers le jardin, pour jouir d’un panorama intéressant sur les grands arbres en fond de parcelle. En outre, un tel décalage nous offre également l’opportunité de profiter de l’ensoleillement en ouvrant le pignon au soleil du matin. Côté rue, une grande baie en mezzanine à l’étage permet de capter le soleil du sud-sud-ouest, tout en préservant l’intimité par rapport au regard des passants.
Le projet adopte donc un langage fermé côté rue et ouvert côté jardin. Parallèle à la rue à l’avant et recadré sur le jardin à l’arrière. La demande du client était en effet de pouvoir contempler la verdure et de bénéficier d’espaces modulables en fonction des activités familiales.
Un jeu de volumes minimalistes
Les façades de la villa définissent un jeu de volumes avantageux entre le bloc traditionnel principal avec son toit en pente et le salon à l’arrière en biais avec sa toiture végétalisée. Une écriture toute en simplicité qui s’appuie sur les arêtes, les perspectives et l’invisibilité des corniches et descentes d’eau. Ainsi, on compose une esthétique moderne, compatible avec l’environnement immédiat et l’architecture du quartier. Côté rue, une entrée pourvue d’un auvent horizontal vient équilibrer l’ensemble de cette volumétrie minimaliste.
La terrasse comme un socle
Afin de prévenir tout risque d’inondation – bien que la maison ne soit pas officiellement située en zone inondable – nous avons prévu deux marches qui descendent vers le jardin et côté rue, un petit plan incliné. De la sorte, on exploite la contrainte que représente le risque d’inondation pour renforcer l’accessibilité. Pratique et technique, ce socle élégant répond à une finalité très concrète tout en apportant une finition contemporaine. Ce parti pris n’était pas exigé initialement dans le projet, néanmoins, la nature du terrain et les discussions avec le voisinage nous ont conduit à envisager cette précaution.
Modularité des espaces de vie
À l’intérieur, dans les pièces de vie, l’œil ne perçoit jamais que la maison a été orientée en biais par rapport au terrain. L’oblique est compensée visuellement grâce à l’orientation du bloc technique gaine/cheminée. Seule la buanderie adopte une forme moins classique.
Dans le salon, les châssis s’élèvent beaucoup plus haut que le plafond sur la façade et dans le sol, de façon à ouvrir le champ de vision. Le regard file librement vers l’extérieur. Les autres espaces se découvrent au fur et à mesure que l’on avance. Le salon, un peu à l’écart de la salle à manger/cuisine et du coin TV, peut tout aussi bien se prêter à des activités au calme que constituer une annexe de la salle à manger. Cet agencement permet de recevoir la famille ou les amis en nombre, avec un impact réduit sur l’aménagement. On peut ainsi doubler la longueur de la salle à manger sans qu’il soit nécessaire de déménager toute la pièce.
Les transparences apportent des lignes de fuites et une sensation d’ouverture : sur l’escalier depuis le salon ou encore par la fenêtre de l’étage au-dessus du coin TV. Enfin, les circulations étudiées à l’étage misent sur la lumière au niveau du couloir et du dressing. Elles accroissent la sensation d’espace et brisent l’uniformité.
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